Une école secondaire namuroise vient d'engager une neuropsychologue. Elle sera chargée de diagnostiquer parmi les élèves ceux qui souffrent d'un trouble de l'apprentissage, comme la dyspraxie par exemple. La vie de ces élèves est souvent bien difficile et leur réussite scolaire compromise, alors que des traitements existent.
Aloïs est en deuxième année secondaire. Mais depuis la première primaire, pour lui, l'école est un vrai parcours du combattant : "C’est beaucoup de travail à la maison et des mauvais points. En math, je n’ai jamais eu de problème mais c’est surtout en Français. Lire un livre c’est super difficile pour moi. Je dois m’y prendre longtemps à l’avance, sinon j’y arrive pas". Aloïs est dyspraxique. Il a beaucoup de difficultés à faire deux choses à la fois : écouter le prof et prendre note en même temps. Il écrit aussi très mal et peine à se relire.
C'est pour aider ce type d'élèves que l'Institut de la providence de Champion vient d'engager Sophie Lambert, licenciée en neuropsychologie. Sa première mission est de repérer les enfants qui souffrent de troubles de l'apprentissage : "On va se focaliser sur les enfants qui semblent en difficulté. Par exemple des enfants qui ont trois échecs et plus. On va donner un petit coup de sonde au niveau attentionnel de la mémoire, au niveau exécutif et vision spatial. S’il y a vraiment des difficultés qui sont avérées, on va les prendre en charge".
La neuropsychologue Sophie Lambert a du pain sur la planche, selon certaines estimations, chaque classe contiendrait, en moyenne, un élève souffrant de troubles de l'apprentissage, la plupart du temps sans le savoir.
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